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Troubles de l'attention

Pour le cours de "Troubles de l'attention, il nous a été demandé de choisir un livre et d'en résumer un chapitre qui nous a interpellé et d'ensuite faire un lien avec l'orthopédagogie.

J'avais dans un premier temps choisi le livre "Aider son enfant à être calme et attentif. 50 fiches contre l'hyperactivité et le TDA/H" de Delphine De Hemptinne.
 

C'est un livre que j'ai vraiment apprécié mais qui ne présente pas une division du contenu en chapitre mais plutôt en 50 fiches théoriques et pratiques. 

Dès lors, il m'a semblé difficile de proposer un résumé d'un groupe de fiches.

C'est pourquoi je me suis redirigée vers un autre ouvrage.

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J'ai choisi de présenter le chapitre 3 de l'ouvrage "Troubles de l'attention, impulsivité et hyperactivité chez l'enfant. Approche neurocognitive" de Jacques Thomas et Guy Willems (Masson 2001)

Cet ouvrage a pour objectif d'établir des liens entre différents domaines cliniques (psychiatrie, pédiatrie, neurologie, neuropédiatrie et psychologie) pour une meilleure compréhension clinique des troubles de l'attention.

J'ai bien apprécié ce livre car il rassemble des informations provenant de différents études et domaines de travail. Il permet de voir les troubles de l'attention sous différentes coutures, ce qui est très enrichissant. Ce livre reste néanmoins un ouvrage scientifique qui aborde des thèmes et termes assez techniques par moments. Il n'est pas forcément adapté au grand public.

Le chapitre que j'ai choisi de vous présenter s'intitule : "Dimension évolutive : anthropologique, sociale et éducative".

Dans ce chapitre, nous voyons l'évolution des types d'attentions requises dans notre quotidien au fil des civilisations.

 

Tout d'abord, il y a l'attention naturelle, à la civilisations de la chasse et de la cueillette. L'enfant apprend par imitation de son entourage, les savoirs sont partagés et vécus pour ensuite être partagés à nouveau (c'est la répétition qui permet la mémorisation).

 

Ensuite, nous retrouvons l'attention concrète, liée à la civilisation de l'artisanat. Au temps de l'artisanat, l'enfant apprend de ses parents comment observer, réfléchir et agir. Dans le village, l'enfant a une multitude d'occasions d'observer les artisans en pleine action suivant ainsi le processus de fabrication dans son entièreté, cela lui permet de structurer son attention, son intelligence et sa mémoire.

A cette époque, le développement du langage écrit requiert des capacités particulières. Il y a beaucoup de mots concrets relativement simples et desciptifs et il y a des mots abstraits qui sont expliqués ; ces derniers ne sont pas présents en grand nombre ce qui facilite leur mémorisation).

 

Après, nous avons l'attention troublée, liée à la civilisation intellectuelle et au développement intellectuel. A ce moment là, l'enfant est de moins en moins en contact avec les fabrications d'objets mais assiste tout de même à certaines tâches au sein du foyer (raccommoder un vêtement, réparer la radio, ...). L'attention est ainsi continue et vivante à chaque étape.

Cependant, pour ce qui est du scolaire, des difficultés se dessinent très clairement. La quantité de mots abstrait ne cesse d'augmenter au dépend des mots concrets.  

Ainsi, nous ressentons un réel bouleversement entre l'agi de l'expérience concrète au quotidien et le domaine abstrait culturel du mot, de la langue, de la lecture et de l'écriture. C'est ainsi qu'apparaissent les troubles de l'attention, dans un modèle de rapidité.

Enfin, nous arrivons à l'attention déchirée, liée à la civilisation moderne. Nous arrivons dans une période où l'enfant est devant l'écran en permanence (cinéma, télévision, jeu vidéo). Au lieu de réparer un objet qui ne fonctionne plus, on le jette et on en achète un nouveau. Il devient consommateur dans un modèle de rapidité. Le fossé entre l'expérience concrète et le domaine de l'abstrait s'exagère.

Les troubles de l'attention s'intensifient. Les enfants sont tellement plongés dans leurs jeux vidéos qui leur demandent d'être rapides et impulsifs qu'ils le deviennent petit à petit au quotidien. Ils ne passent plus par un temps d'observation, de réflexion, d'analyse du problème.

A l'école, les difficultés se font ressentir. Le nombre de mots abstraits a explosé et les explications sont de moins en moins évocatrices. De plus, on lui demande de résoudre des problèmes dont les réponses sont données pratiquement en même temps que la question. Il lui semble inutile de faire la démarche si la réponse arrive si vite. 

En conclusion l'évolution de notre civilisation à amener des changements dans la manière de faire et de réfléchir et de consommer. Cet évolution a été tellement rapide que l'adaptation n'a pas pu se faire dans les meilleures conditions. Le côté grandissant des termes abstraits et le peu d'explications évocatrices les concernant font apparaître des moments de brouillard, de confusion. Les termes d'un énoncé n'étant pas compris, le nombre de demande à traiter augmente trop rapidement (surcharge d'informations), ... L'enfant finit par saturer et les  manœuvres d'évitement apparaissent tout comme les solutions compulsives (rêverie, griffonnage, faire le pitre, bavarder ...).

Liens avec l'orthopédagogie :

Les auteurs présentent à la suite de cette présentation différents niveaux d'action (enfant, parents, école, professionnels médicales, professionnels paramédicales, clinique et pédagogique).

J'aimerai me centrer sur le niveau scolaire et le niveau clinique et  pédagogique. Pour ce qui est du niveau scolaire, il me semble intéressant de revenir sur le surplus d'informations transmis aux enfants. En effet, les auteurs mettent en évidence les programmes scolaires trop lourds. Il est important que l'enseignant puisse accompagner au mieux l'enfant pour qu'il ne succombe pas à des manœuvres d'évitement mais bien pour qu'il soit accompagné dans la découverte de chaque matière et soutenu en cas de difficultés.

Pour cela, il est important que l'enseignant prenne conscience des difficultés réelles vécues par l'enfant.

Ce qui me ramène au deuxième point, le niveau clinique et pédagogique. Les auteurs soulignent l'importance de la formation du corps médical et des équipes pluridisciplinaires quant à ces troubles mais par la même occasion d'ouvrir les établissements scolaires à l'information des enseignants sur ces troubles et difficultés rencontrées pour qu'ils puissent les comprendre et mieux guider/accompagner les jeunes.
 

Pour ce qui est de l'information des enseignants, il me semble que ça peut rentrer dans les actions qu'un spécialiste en orthopédagogie peut mener. Il me semble important de remettre du sens là où il n'y en a plus. Et la compréhension des origines est non négligeable pour la conscientisation générale.

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