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Ortholudo

Dans le cadre du cours d’Ortholudo, nous avons eu l’occasion de découvrir des jeux en nous mettant dans la peau de personnes en situation de handicap ou à besoins spécifiques. Ces mises en situation nous ont permis de comprendre l’importance du jeu dans le travail du spécialiste en orthopédagogie et sa relation avec le jeune. De plus, nous avons pu mettre en évidence que les adaptations jouent un rôle clé dans l’utilisation des jeux, ainsi que dans les apprentissages qu’ils peuvent véhiculer.

 

Par la suite, il nous a été demandé d’adapter un jeu pour un public au choix. Pour ce travail, Marie-Laurence et moi même avons choisi d’adapter le jeu « Pic le Pirate » pour des personnes porteuses d’une déficience visuelle ou aveugle.

Conclusion personnelle : 

J’ai adoré réaliser l’adaptation de ce jeu pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, parce que j’adore les défis. En effet, c’est un réel défi que de tenter de se mettre à la place d’un autre, de tenter de ressentir ce qu’il vit, ses difficultés, ses sensations, … Mais au-delà de la personne et de ses ressentis et sensations physiques, il y a également la dimension du handicap à prendre en compte. Ce n’est pas non plus une chose aisée à ressentir. Chacun le vit à sa façon. Il est important de prendre en compte l’estime de soi et l’image que se fait cette personne d’elle-même. En soit, il s’agit de prendre en compte nombreux critères qui peuvent varier et de tenter de ne pas se fixer dans un cliché type. La décentration est un long processus, se mettre à la place d’un autre ne se fait pas du jour au lendemain, il faut aiguiser son sens de l’observation au fil du temps. C’est un travail que j’ai commencé à faire depuis mon arrivée dans ma formation initiale d’éducatrice spécialisée, il était important pour nos formateurs que l’on puisse se mettre à la place des autres. La thématique des personnes malvoyantes et aveugles m’a fortement touchée car nous avons vécu plusieurs sensibilisations dans ma formation. J’ai découvert les situations inconfortables auxquelles ils pouvaient être confrontés dans leur quotidien. En effet, c’est triste mais notre ville n’est pas adaptée. Certains endroits en deviennent même dangereux, par exemple des poteaux accrochés aux murs qui ne peuvent être détectés par la canne blanche et qu’ils prennent en pleine figure sans s’y attendre, les passages à piétons sans signaux sonores, … et bien d’autres choses encore. Doivent-ils forcément être accompagnés pour tout dans leur quotidien ? Cela faisait aussi partie des choses que l’on voulait pointer dans notre travail, c’est-à-dire, permettre à la personne de pouvoir jouer seul à ce jeu quel que soit son niveau de perte d’acuité visuelle mais aussi pour qu’elle puisse y jouer avec n’importe quelle autre personne, famille, amis, …

Ensuite, j’adore le jeu. Il s’agit pour moi d’un outil indispensable dans la valise de tout éducateur ou pédagogue. Il est évidemment important de pouvoir utiliser cet outil à bon escient et dans de bonnes conditions. Le jeu peut permettre d’acquérir des notions d’apprentissages incomprises durant les cours ; en outre, il peut également créer un lien d’attachement avec la famille, il peut aussi remonter l’estime de soi d’une personne quand elle maîtrise un jeu et qu’elle peut y jouer avec ses confrères.

Par ailleurs, réaliser ce travail avec Marie-Laurence fut vraiment très intéressent car nous avons deux professions différentes et donc nous avons certaines visions des choses qui peuvent différer. La confrontation de nos idées a permis de nous enrichir l’une l’autre de nos expériences précédentes.

Ce travail nous a également permis d’aller plus en profondeur dans la préparation de séances d’accompagnement. Il est primordial de savoir découper un apprentissage en plusieurs étapes. Dans le cas présent, il était important pour nous que la personne avec laquelle on allait travailler ait un temps pour découvrir le matériel du jeu, son mécanisme.

Vous pourrez lire ce travail via ce lien : Travail - Ortholudo

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